Interview de Nassim Haramein physicien intervenu au Congrès « Science et Applications informationnelles et Quantiques » d’Agde en mai 2011, par Miriam Gablier, journaliste.
Qu’avez vous découvert ?
Tout d’abord, j’ai réalisé que les compréhensions qu’on a en physique n’ont pas de base pour expliquer la réalité. Si vous demandez d’où vient le monde, un curé va vous répondre : « C’est dieu qui l’a fait », et un physicien : « Ça vient du Big bang ». On a, à peu près le même niveau d’information. Çà ne dit rien. Et si on pose des questions fondamentales comme d’où vient la masse ? D’où vient l’énergie ? On n’a pas de réponse.
Mais si on comprend d’où vient l’électricité, peut être qu’on peut créer de l’électricité sans avoir à détruire notre environnement ! Si on comprend d’où vient la masse, peut être qu’on peut créer des champs gravitationnels. La masse créée la gravité. Et si on contrôle les champs gravitationnels, on peut voyager dans notre univers de façon un peu plus sophistiquée. On est dans une approche très masculine de la physique. Pour les voyages spatiaux, on construit des cylindres phalliques, avec une petite cabine en haut et beaucoup d’agents explosifs.
Alors ça explose très fort pour aller pas très loin ! (rire) Et puis une autre chose d’étrange, c’est ce besoin de trouver « la » particule fondamentale. Ils ont investi 13 billions de dollars dans l’accélérateur à Genève pour ça. L’humain souhaite un univers fini. On veut trouver l’élément le plus petit et l’élément le plus grand, sans qu’il n’y ait plus rien après. Mais, on peut voir très simplement en géométrie qu’on peut continuer à diviser un espace à l’infini.
C’est intéressant cette notion d’infini omniprésent ?
Oui, ma théorie est basée sur le concept qu’on ne peut pas éliminer l’infini. Si on regarde un point, disons, un atome, on peut trouver un point subatomique, puis un point sub-sub atomique et un point sub-sub-sub atomique… Tous les concepts spirituels sont basés sur la notion d’infini. Il vaut mieux alors comprendre la structure de la division plutôt que d’essayer de trouver une division finale. Et si l’univers peut être divisé à l’infini ça veut dire que chaque point est un trou noir et que chaque point a une infinité d’information. Et si il y a une infinité d’information, il y a une infinité de masse.
Donc la masse qu’on rencontre c’est une masse partielle parce qu’il y a toujours une infinité de masse à l’intérieur. L’univers est infini. Notre univers est dans un plus gros univers, qui est dans un plus gros univers et il faut lâcher le concept qu’on va trouver une fin à quelque chose, ou un début. Il faut comprendre la structure, la relation entre la limite de l’univers, avec la limite d’un quazar, avec la limite d’une galaxie, d’un système solaire, d’une planète, d’une cellule, d’un atome, qui sont tous en relation ensemble. Et on retrouve à chaque niveau les deux polarités entre l’infini et le contenant. Je montre que les deux sont compatibles, la limite et l’infini, que l’un demande l’autre et vice versa.
Il y aurait donc un montant infini d’énergie dans l’univers ?
Si ce que je dis est vrai, ça veut dire que toute l’information, tous les points dans l’univers et dans le multivers sont présents dans chaque point. Ça implique que chaque atome est une porte vers l’infini et qu’il est en contact avec tous les atomes de l’univers. Oui, ça veut dire qu’il y a un montant infini d’énergie. Et que c’est vraiment ridicule de dire : « Il n’y a pas assez d’énergie, il faut qu’on se batte pour l’avoir. »
J’ai fais des expérimentations qui soutiennent l’idée que l’hyperespace contient de l’énergie, qu’on peut obtenir cette énergie et qu’on peut contrôler les champs gravitationnel. On pourrait passer d’une civilisation qui pense qu’il y a un manque d’énergie à une civilisation qui réalise qu’il y a de l’énergie partout et de sérieux montant d’énergie ! L’univers est abondant, pas déficient. Et une fois qu’on a le contrôle sur la gravité, on peut explorer l’univers.
Vous avez reçu un prix…
Le dernier papier scientifique que j’ai publié prouve mathématiquement que le proton, le nucléide d’un atome, est un trou noir. Ce papier a gagné une médaille, « best paper award », à CASYS en Belgique (Computing Anticipatory Systems) dans la section de physique. Ça a fait beaucoup de bruit et je me suis aussi pris des tomates. Mais là, il y a un physicien russe qui vient de publier un papier, juste quelques mois après moi qui montre que l’électron est un trou noir aussi. Il a aussi gagné un prix pour son papier. On commence à développer une compréhension de l’atome comme un système de petites infinités qui orbitent les unes avec les autres et qui créent notre monde.
Nassim Haramein : Dans tout nos états